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Comment l'agilité va m'aider à préparer l'Ultra Trail du Mont Blanc - Article 4 : Le cadrage

Dernière mise à jour : 5 juin

On a tendance à associer le cadrage à la traditionnelle méthode de cycle en V. Cependant, prendre du recul au début d’une démarche, quelle qu’elle soit, est selon moi indispensable.

Cet article va parler de cadrage d’un nouveau produit agile, mais aussi du cadrage de ma préparation à l’UTMB.


Les objectifs d'un cadrage




● Définir la vision : Si cette dernière n’a pas encore été définie, il s'agit d'identifier le pourquoi du produit/projet  (cf premier article).

● Évaluer les moyens : l’objectif est de s’assurer que les moyens à disposition sont cohérents avec l’ambition.

● Définir une stratégie : Identifier un séquencement/ordre logique d’actions macro.

● Construire un macro-planning : Déclinaison de la stratégie, il sert à générer une dynamique et à se mettre en alerte si on s’en écarte trop. De la même manière qu’un objectif, je ne considère pas un macro-planning comme quelque chose à atteindre dans l’absolu (cf troisième article)


Pourquoi cadrer un nouveau produit agile ?

L’entreprise a décidé de créer un nouveau produit, ou a de nouvelles ambitions fortes sur un produit existant ? C’est le moment de prendre du recul sur l’organisation du produit et sur sa stratégie d’implémentation.


Bien qu’inexistant dans le Scrum guide, certains parlent de sprint 0. Peu importe la façon dont vous menez ce “cadrage”, il s’agit essentiellement de prendre du temps et de la hauteur. Il est d’ailleurs assez sain de se poser ces questions de manière régulière.

 

Pour un nouveau produit, il faut d’abord clarifier la vision du produit. Quelles sont ses limites ? Quelles sont ses interconnexions?

Pour un produit existant, une nouvelle ambition structurante peut remettre en cause la vision

existante : décommissionnement d’un produit existant ? Abandon d’un composant ?

 

Il faut ensuite confronter les moyens et l’ambition. Si par exemple l’ambition d’un produit doit assurer les inventaires fiscaux de fin d’année, il faut être sûr que le dimensionnement de l’équipe permettra d’atteindre un MVP (Minimum Viable Product) avant le début des inventaires. C’est donc une rare opportunité d’agir sur le dimensionnement ou découpage d’une équipe produit (en respectant les principes de “Pizza team”). La stabilité de l’équipe reste indispensable le reste du temps.

 

En ce qui concerne la stratégie, j’aime beaucoup l’application du story mapping (après avoir bien défini les personas). Ce dernier permet de rapidement réaliser un découpage et une priorisation des fonctionnalités.

 

En partant du principe que ce dernier sera forcément faux, un macro-planning permet de donner une première vision aux parties prenantes des différents incréments majeurs de l’application. Adaptabilité et flexibilité permettront de faire face aux évolutions de ce planning.


Le cadrage de ma préparation à l’Ultra Trail du Mont Blanc

Après avoir identifié mon pourquoi/vision (cf 1er article), il me fallait dans un premier temps définir les moyens que j’allais accorder à cette préparation (qu’ils soient matériels ou temporels).


S’agissant de ma première sur un tel format, il me faut une stratégie pour préparer / adapter mon corps à un volume d'entraînement plus intense.

Voici deux règles que j’ai tenu à m’appliquer :

●  Avoir une certaine progressivité : éviter une accentuation trop soudaine de la charge d’entraînement afin de limiter les risques de blessure et permettre une meilleure adaptabilité de mon corps.

●Mettre en place quelques objectifs intermédiaires : afin d’entretenir la motivation et me mettre en confiance. Ces objectifs permettent également de valider une partie des “moyens” en testant en condition réelle mon matériel et ma stratégie d’alimentation.

 

J’ai donc défini un volume hebdomadaire moyen de distance et de dénivelé à parcourir chaque semaine, et j’ai jalonné la préparation avec trois objectifs intermédiaires sous forme de courses officielles.


Ce macro-planning devient le fil conducteur de mon engagement. Pour être transparent, je ne l’ai pas respecté à la lettre jusqu’ici, mais il me permet de me poser régulièrement les bonnes questions et d’adapter le reste de ma préparation.

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